Un automne en poésie 2011 1L2 1S2 1STG3… Cinquième livraison

Un automne en poésie… édition 2011… Cinquième livraison

Voici l’avant-dernière livraison de l’édition 2011 d’Un automne en poésie, manifestation d’art qui entend marquer à sa manière la rentrée littéraire au Lycée en Forêt. Plus de soixante textes, tous inédits ! Ces poèmes, souvent d’une grande densité intellectuelle, chantent avant tout la nostalgie de l’Idéal et du Spirituel. Proclamant le pouvoir de l’art sur la vie quotidienne, de la subjectivité sur l’objectivité, de l’imaginaire sur le réel, ils s’inscrivent dans la tradition symboliste. Je vous laisse découvrir la suite des textes publiés…

NetÉtiquette : comme pour l’ensemble des textes publiés dans cet Espace Pédagogique Contributif, les poèmes des étudiant(e)s sont protégés par copyright. Ils sont mis à disposition des internautes selon les termes de la licence Creative Commons Paternité (Pas d’utilisation privée ou commerciale, pas de modification). La diffusion publique est autorisée sous réserve de mentionner le prénom de l’auteur, l’initiale de son nom, la classe, l’établissement ainsi que la référence complète du poème cité (URL de la page).
  •  Pour accéder aux textes de la première livraison, cliquez ici.
  •  Pour accéder aux textes de la deuxième livraison, cliquez ici.
  •  Pour accéder aux textes de la troisième livraison, cliquez ici.
  •  Pour accéder aux textes de la quatrième livraison, cliquez ici.
                
 
            
                  

La brume commence à danser

par Melvin H.

(Classe de Première L2)

               

La pureté des étoiles se fond dans la nuit
Le soupir du vent ne fait plus de bruit
Des lumières dans le ciel vacillent
Ce sont celles des lucioles
D’ici déjà des heures les rayons du soleil
Caresseront le sol. La brume commence à danser
Dans les herbes fades et la fraîcheur de l’air
Qui court lentement sur moi s’évade…

           

          

Je m’envole

par Louis C.
(Classe de Première STG3)

                 

Comme Icare je m’envole
Vers l’infini désespoir
De la tristesse envoûtée.

Mon cœur mélancolique
Ne saurait faire trembler
Les fleurs du voyage.

Homme, je sais me comparer
Aux nuées ardentes :
Le jour du Jugement Dernier arrivera :

Zeus, roi des rois,
Viendra disloquer l’homme le long des côtes
Les entrailles du monde pourriront au fond des abysses

Alors la nature s’enfuira
Pour échapper aux hommes
Pleins de solitude et d’amertume.

                 

                    

De nos jours

par Zyad A.
(Classe de Première S2)

                 

De nos jours, le cœur des hommes est noir de vide
La démence des anges appelle à l’enfer
Le monde exprime ses joies au-dessus du précipice
Ces joies qui attristent le bonheur,
Qui grisent les roses
Et font pleurer les rêves…

De nos jours, imposture et fabulation
Éblouissent les hommes
D’une lumière ténébreuse
Une chimère qui aveugle le monde.
Les larmes de nos jours heureux coulent, coulent
Vers une chute certaine.

        

chute.1290344492.jpg

            

                   

Les sentiments s’évaporent

par Hapsa S.
(Classe de Première STG3)

                 

En ce jour de tristesse,

Les sentiments s’évaporent ;

Le temps n’a guère de valeur

Et la clarté lunaire se reflète en mon cœur.

             

Les âmes se vident

En ce jour de tristesse,

Le cœur fragile,

Le mal nous déchire.

                       

Les esprits voyagent

Les souvenirs s’effacent

En ce jour de tristesse

Et le silence s’installe.

              

Le désir de Liberté

Vers nos rêves

Se lit dans les yeux du monde

En ce jour de tristesse…

                  

    

Après une lecture de “Brise marine”

par Odyssée S.
(Classe de Première L2)

                 

Pantin de vos réalités
Où sommeillent de fictives vérités
Son cœur d’automate hurle à l’excursion :       

Ses membres engourdis veulent partir
Et sa tête se balade à travers les vers et les syllabes
Et son âme délibère parmi les mots,

Abandonne tout son être à d’irréelles proses.
Ce désir onirique lui fit presque épargner
Le dur réveil dans votre réalité.

  

                     

Bonheur accusé

par Léa G.
(Classe de Première L2)

                 

L’orient mord à pleines dents

Le sable chaud et la chaleur éternelle

Le soleil s’achève

Sur les chemins de la mer.

                 

Je vole au fond des océans

J’ai chaviré la profondeur des mers

Doux parfum d’écume envolée

D’étoiles lointaines.

                   

Mes pensées légères comme une feuille morte,

Le bras de la justice frappe à ma porte

Arc-en-ciel arraché de la vie

Mouillé par l’horizon au cœur suprême…

             

aivazovski.1244030701.jpg

Ivan Aïvazovski La Baie de Naples au clair de lune, 1842 (The Ayvazovski Art Gallery, Théodosie, Ukraine)

                

                    

Le lieu

par Antoine N.
(Classe de Première L2)

                 

C’est un lieu perdu et froid
Pourtant doux comme la soie
Parfois, on ne comprend pas à quoi il sert
Car il peut être vide et silencieux comme le désert.

Beaucoup de gens le gardent pour eux
Ils ne disent rien, sont malheureux
S’ils ne souhaitent dire leur bonheur
C’est qu’il s’agit peut-être d’un simple malheur ?         

Parfois il décide de se chauffer
C’est à ce moment que l’on peut aspirer
À vivre en paix dans un foyer
Devant un feu ardent toujours animé.

Ce lieu peut aussi s’arrêter de parler
Ou bien, dans le pire des cas, se briser
Car cet endroit qui peut donner ou non le malheur
C’est ce beau lieu qu’on appelle le cœur…

           

La rencontre

par Estelle J.
(Classe de Première STG3)

                 

Le toucher d’une femme redonne espoir :

Le temps d’un baiser

Et toutes les larmes sont oubliées.

Cette étoile brillante dans un regard,

Il le sait : il restera celui qui l’aimait sans mesure

Il cherchera aux limites du monde

À revoir ses yeux azur en amande tant convoités.

De la falaise rocheuse où il l’avait rencontrée

Il revoit ce visage inondé d’innocence et de pureté :

Le vent faisait virevolter sa robe blanche

Et ses cheveux d’été pénétrés de soleil…

“Vais-je la revoir un jour ?” pensait-il,

“En tout cas je l’espère”…

                    

                 

Libération solitaire

par Manon M.
(Classe de Première L2)

                 

L’oxygène respire la nature

Et les oiseaux volent vers l’instant

D’une rime étrangère :

Là où la nature est arrachée de ses rêves,

Où la mélancolie des mondes solitaires

Envahit l’intense étourdissement,

Là où des oiseaux papillonnent

Parmi ces cloisons parfois libérées…

       

oiseaux.1290355654.jpg

             

               

Le fleuve du monde déferle

par Nicolas B.
(Classe de Première L2)

                 

Perdu dans une brume à la grisaille éclatante,

L’esprit vagabonde, invisible et gracieux,

Pareil au nuage dans la tempête,

Comme les larmes des glaciers se répandent…

Que l’hiver migre

Et le fleuve du monde déferle !

Noyant, brisant, anéantissant ses souvenirs :

Le barrage a cédé.

Il faut maintenant reconstruire.

              

               

Le poids d’une goutte de pluie

par Pierre A.
(Classe de Première STG3)

                 

La vie, vaste chose oppressée

Telle une feuille subissant le poids

D’une goutte de pluie…

Et l’homme, petite chose

Devant ces colosses que l’on nomme

Les défis de la vie humaine.

Agréable douleur que la vie emplie de larmes ?

L’homme commence à perdre haleine

Ses mains tremblent,

Le Fossoyeur lentement creuse sa tombe.

             

               

Histoire d’une nuit étoilée

par Émilie C.

(Classe de Première L2)

                 

Le chant suprême de mon cœur résonne

Comme le cri de détresse d’un homme à la mer.

Il m’emporte vers des îles belles de solitude

Mon âme se laisse envoler par ce doux rêve

Séquestrée par la douleur d’une nuit étoilée.

              

Puis au soleil levant, elle laisse libre cour

À son désespoir. Mille fois,

J’ai entendu l’histoire de ces nuits étoilées

Jusqu’à ce que ma douce lumière s’éteigne

Laissant en moi un sentiment d’amertume en fleur…

             

           

               

Tempête ensoleillée

par Mélissa M.

(Classe de Première L2)

                 

Semaine sans inspiration

Fin de tempête laissant place au soleil

L’humeur du jour réduite à penser

À la beauté de la vie.

Le vent se mêlera à la mer…

         

            

Le chant des lyres

par Timothy A. et Robin C.

(Classe de Première S2)

                            

Le chant des lyres berce mon cœur décédé

La plainte des nuages comme supplice à une mort égarée

Je parcours ton cœur dans l’image d’une souffrance infinie

Le souvenir de toi envahit ma douce pensée :

Ma peine est vaste comme l’existence succincte…

           

D’autres textes seront publiés prochainement…

un_automne_en_poesie_affiche_laterale_11.1290400826.jpg