Poursuite de l’exposition « Un Automne en Poésie »
Les élèves de Seconde 8 et moi-même souhaitons dédier
cette édition d'”Un Automne en Poésie” à Sarah L. (†).
Tu seras toujours dans nos cœurs Sarah.
Les élèves de Seconde 1 et de Seconde 8 du Lycée en Forêt sont fiers de vous présenter l’édition 2014—2015 d’« Un automne en Poésie », événement désormais incontournable qui marque comme chaque année l’actualité littéraire lycéenne. Puisant leur inspiration dans le message du Romantisme et du Symbolisme, les jeunes étudiant(e)s ont souhaité mettre en avant l’écriture poétique comme exercice de la liberté : liberté du rêve, des grands infinis ; liberté du cœur et des sentiments ; liberté aussi des jeux sur l’image et le non-dit, l’inexprimable, l’ineffable du mot…
Voici la deuxième livraison de textes.
Chaque semaine, de nouveaux textes seront publiés dans l’Espace Pédagogique Contributif jusqu’au 21 décembre 2014 (dernière livraison).
Prochaine livraison : vendredi 28 novembre 2014
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Le Labyrinthe dispersé
par Sarah G.
Classe de Seconde 1
La pluie turquoise
Dessine le portrait
De l’érable perdu,
Le miroir du monde tremble,
Il exécute la valse fantôme
Comme une expérience dépassée
Quand le lendemain piétine le présent
Tel un rythme solitaire.
La science condamne les alliances,
L’attente demeure pesante…
Le labyrinthe se disperse
À travers la forêt d’émeraude brûlée.
« Le labyrinthe se disperse
À travers la forêt d’émeraude brûlée… »
Crédit iconographique : Rafal Olbinski (1943-)
Lorsque la ville au loin se lève
par Marion D.
Classe de Seconde 1
Regarde le ciel bleu parmi tant de tristesse :
Le va-et-vient de la mer m’emporte avec elle.
Mon cœur meurt à chaque instant de la vie
Et l’odeur du vent me transporte
À l’autre bout du soir.
La douce chaleur de l’amour berce mon âme
Ce mot me torture jusqu’au centre de mon ventre.
Elle portait du coton en signe de pureté,
Elle est absente, disparue ; depuis cet instant
Je meurs à chaque soupir du temps.
Le regard vide mais plein de larmes, j’avance.
Je bois les paroles de la nuit avec une profonde douleur
Et tous les matins, depuis le jour où elle est partie,
Après le chant du soleil, lorsque la ville au loin se lève,
Je ne peux résister à l’appel de la mort.
« Mon cœur meurt à chaque instant de la vie
Et l’odeur du vent me transporte
À l’autre bout du soir »
Crédit photographique : Bruno Rigolt
Coule une perle…
par Chloé M.
Classe de Seconde 1
Sur ma joue,
Sur cette colline au crépuscule,
Coule une perle de rosée minuscule,
In my dreams and my nightmares*,
Ô Lune ! Prends ma vie et mon paysage ;
En échange,
Je veux retrouver son visage
In my dreams and my nightmares.
Mon cœur blanc de pureté s’est terni
Mon chagrin s’étend comme les nuits étoilées
À des années-lumières, à l’infini,
In my dreams and my nightmares…
* In my dreams and my nightmares (angl.) : dans mes rêves et mes cauchemars
« Mon chagrin s’étend comme les nuits étoilées
À des années-lumières, à l’infini... »
Crédit iconographique : © Bruno Rigolt, novembre 2014
(photographie aquarellée et retouchée numériquement, digital painting)
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Expédition astrale
par Samy D.
Classe de Seconde 1
Ce soir-là je me suis assoupi
Au bord de la Seine
Que le soleil gorgeait de vie.
Alors que mes paupières se fermaient
Le son de l’eau m’a bercé,
Ce flot de couteaux bleus
Qui traversait Paris,
Ville rongée par la vie.
Bientôt mon âme s’échappait
Loin des rues souillées,
S’aventurait dans une
Forêt de nuages
Les étoiles furent
Ma prochaine destination :
Miroirs de l’univers
Rayons d’espoir des hommes.
« Bientôt mon âme s’échappait loin des rues souillées,
S’aventurait dans une forêt de nuages… »
Frank Myers Boggs, 1855 (Springfield, Ohio) — 1926 (Meudon, France)
« Vue de Notre-Dame au clair de lune », 1898
Huile sur toile. Coll. privée
Lointaine inscription
par Mélina M.-P.
Classe de Seconde 1
La peinture de mes sentiments m’attire
Vers l’arôme de tes pensées
Ainsi que vers la précision
De tes adroites mains.
Je viens te chercher :
Voilà des mois que j’attends
Des nouvelles de tes yeux.
Je vois en toi le rythme de l’horloge
Comme la tension de mon âme
Pourtant une lueur obscure éclaire
de murmures de rosée
La vie que je porte en moi :
Voilà des mois que j’attends
Des nouvelles de tes yeux.
La beauté du monde
Me pousse à chercher un idéal
Voilà des mois que j’attends
Des nouvelles de tes yeux.
Depuis, mon cœur est rempli
D’un désarroi introuvable :
Une lointaine inscription.
« La peinture de mes sentiments m’attire
Vers l’arôme de tes pensées… »
Crédit iconographique : Bruno Rigolt
Molécule minérale
par Claire D.
Classe de Seconde 1
Molécule minérale dans toute l’immensité
Je regardais le ciel d’encre noir
Où voyageaient d’innombrables étoiles
Organismes infinis qui semblaient me parler
Dans le néant dissident. La majestueuse lune
Scintillait de son éclat lacté arrogant
Tous les astres de la nuit passée
Timidement s’étaient éclipsés vers l’azur
Voilés par les nuages de l’aube naissante.
« Je regardais le ciel d’encre noir
Où voyageaient d’innombrables étoiles… »
Vincent Van Gogh, « La nuit étoilée », 1889
New York, Museum of Modern Art
Des colombes s’envolent
par Camille A.
Classe de Seconde 1
De fins éclairs de soir en fleur
Scintillent dans mes yeux. D’inévitables pensées
D’exotique nature frissonnent au gré de l’irréparable :
Les orages finissent en naufrages.
La mer desséchée s’immobilise
Au songe froid de la nostalgie.
Ce refus peut-il nous déchirer ?
Là-bas, le désert d’azur rempli d’amour
Envole des colombes
À la recherche de nouveaux paysages…
« De fins éclairs de soir en fleur
Scintillent dans mes yeux. D’inévitables pensées
D’exotique nature frissonnent au gré de l’irréparable… »
Crédit iconographique : © Bruno Rigolt
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Ce lieu magique…
par Victor B.
Classe de Seconde 1
Je ne peux te définir par aucun nombre
Car tu es douce comme le vent qui respire,
Tu es le lieu magique parallèle à mes pensées
Le monde en fleurs parmi ces vastes plaines
Tu es le strict maximum de ma vie
La rosée du soleil ne cesse de t’illuminer
Tu es en accord avec mon cœur
Tu es l’amour possible, le ciel qui se tient debout
Aux murmures d’étoiles, aux battements de pluie !
« Car tu es douce comme le vent qui respire,
Tu es le lieu magique parallèle à mes pensées… »
Illustration : Kay Sage (1898, New York — 1963, Woodbury)
“Le Passage” (autoportrait), 1956
(collection particulière)
La numérisation de la deuxième livraison de textes est terminée.
Troisième publication de textes : vendredi 28 novembre 2014…
Netiquette : comme pour l’ensemble des textes publiés dans l’Espace Pédagogique Contributif, les poèmes des étudiant(e)s sont protégés par copyright. Ils sont mis à disposition des internautes selon les termes de la licence Creative Commons Paternité (Pas d’utilisation privée ou commerciale, pas de modification). La diffusion publique est autorisée sous réserve de mentionner le prénom de l’auteur, l’initiale de son nom, la classe, l’établissement ainsi que la référence complète du poème cité (URL de la page).
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