← Illustration : d’après François Bensa (Nice 1811-1895), « Le quartier du Lazaret avec la Réserve » (détail). Nice, Villa Masséna.
En été, hydratez votre cerveau au maximum !
Du lundi 22 juillet au jeudi 22 août inclus, découvrez une exposition inédite : “Un été en poésie“ : chaque jour, un poème sera publié. En tout, plus de vingt pays seront représentés dans ce tour du monde poétique. Conformément au cahier des charges éditorial de ce blog de Lettres, le principe de la parité sera strictement respecté.
Aujourd’hui… Edmond Haraucourt (Bourmont, 1856 — Paris, 1941)… FRANCE
Hier, vendredi 9 août : Moshé Dor… ISRAËL
Cet après-midi : Hélène Vacaresco (Elena Văcărescu)… ROUMANIE/FRANCE
Demain, dimanche 11 août : Renée Guirguis… ÉGYPTE
Rondel de l’adieu
Partir, c’est mourir un peu,
C’est mourir à ce qu’on aime :
On laisse un peu de soi-même
En toute heure et dans tout lieu.
C’est toujours le deuil d’un vœu,
Le dernier vers d’un poème ;
Partir, c’est mourir un peu,
C’est mourir à ce qu’on aime.
Et l’on part, et c’est un jeu,
Et jusqu’à l’adieu suprême
C’est son âme que l’on sème,
Que l’on sème à chaque adieu :
Partir, c’est mourir un peu…
Edmond Haraucourt
Seul, Bibliothèque Charpentier, Paris 1891
Source du manuscrit : BNF-Gallica
Poètes contemporains, Anthologie.
Collection des Amitiés françaises, Firmin-Didot, Paris 1938. Page 12
Illustration : Bruno Rigolt
Composition originale d’après Yohan Jacob Bennetter (1822-1904), “L’appareillage” (détail)
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