Un automne en Poésie
— Saison 3 —
Deuxième livraison
Seconde 1, Seconde 12
Lycée en Forêt (Montargis, France)
Les élèves de Seconde 1 et de Seconde 12 du Lycée en Forêt sont fiers de vous présenter l’édition 2012 d’«Un automne en Poésie», événement désormais incontournable qui marque comme chaque année l’actualité littéraire lycéenne. Puisant leur inspiration dans le message du Romantisme et du Symbolisme, les jeunes étudiant(e)s ont souhaité mettre en avant l’écriture poétique comme exercice de la liberté : liberté du rêve, des grands infinis ; liberté du cœur et des sentiments ; liberté aussi des jeux sur l’image et le non-dit, l’inexprimable, l’ineffable du mot…
Voici la deuxième livraison. Chaque semaine, une dizaine de textes environ seront publiés. Bonne lecture. Pour lire les poèmes de la première livraison, cliquez ici.
NetÉtiquette : comme pour l’ensemble des textes publiés dans l’Espace Pédagogique Contributif, les poèmes des étudiant(e)s sont protégés par copyright. Ils sont mis à disposition des internautes selon les termes de la licence Creative Commons Paternité (Pas d’utilisation privée ou commerciale, pas de modification). La diffusion publique est autorisée sous réserve de mentionner le prénom de l’auteur, l’initiale de son nom, la classe, l’établissement ainsi que la référence complète du poème cité (URL de la page).
Sarah B.
Classe de Seconde 1
La courbe du soir se lève déjà vers l’ailleurs
L’oiseau de mon cœur s’éloigne sans frontière,
Il est tard vois-tu : les voiles insaisissables
Quittent les bords de la terre.
La peine est devenue ma compagne
Mes peurs et mes rêves prennent place
Mais tu as su me guider à travers des cités perdues
Parmi l’azur introuvable.
Ta voix est au creux de mes larmes
Et mes pensées multicolores s’envolent à tire d’aile
Sur les chemins empruntés par les aiguilles de mon cœur
La nuit m’apaise au bord du ciel : je suis délivrée de tes actes.
Le regard tourné vers le sol, je ne dis plus un mot
Mon cœur ne cesse de t’appeler
Aux confins de ses battements
Comme cet accord que tu jouas
Le soir de ton dernier concert…
Corps de pierre
Pauline H.
Classe de Seconde 1
Ton cœur aux mille roses, à l’amour éphémère
Ton cœur au corps de pierre
Me fait rêver
Ta curiosité jonchée de larmes, éveille mes sens
À chaque regard ta beauté s’illumine
Dans mes yeux
Seule au bord du désespoir
Ce drap blanc qui s’étend à mes cils
Incline ses vertiges
Remplis de mensonges et s’efface aussitôt
Je regarde au fond de ma mémoire
Le cri granitique de tes souffrances.
À l’inexorable de la mer…
Alexandra H.
Classe de Seconde 1
Tombe la nuit et mes yeux se ferment
Dans un océan rempli de passions.
Mon cœur s’éloigne,
S’éteint le monde, nos regards se croisent.
Ne restaient que nos âmes suspendues
À l’inexorable de la mer.
Allarmé, le vent se mit à crier,
Les vagues dansaient autour de nos corps
Vidés par la froide brutalité de l’anxiété
De te voir t’envoler loin de moi
Vers un lointain plein de sable et de solitude.
Le jour se lève : voici l’aube renaissante…
Tu es partie dans l’été aux cimes de l’espace
À tout jamais partie me laissant seule en ce monde
Où nul ne pourra plus jamais atteindre
Mon cœur où voyageait ton nom…
Et si la nuit tombée ?
Canelle T.
Classe de Seconde 12
Le soir est tombé en sang,
La violence est comme courir après un enfant.
Et si tous mes mots n’étaient que du vide ?
Laissant agir une forme si rigide
Mais pourtant née d’un sentiment…
Et si la nuit tombée comme une fleur fânée
Avait laissé mon cœur comme un trésor non trouvé ?
Ainsi naquit l’été,
Puis vint ce parfum réel
Comme un amour qui se révèle
À chacun de mes rêves…
Toi l’homme aimant
Maeva B.
Classe de Seconde 12
Toi l’homme aimant
Uni à sa femme appelée Maman
Moi, petite fille : je ne voyais encore
Que par tes yeux.
Le jour de séparation
Arriva, bouleversa et brisa…
Tu avais une, deux, trois
Filles espérant que tu reviennes
Tu es parti sans regret
Marchant pas à pas
Vers de nouveaux horizons,
Amusé de ta nouvelle vie.
Couleur Sépia…
Mylline Z.
Classe de Seconde 1
Sur la colline des mélancolies,
j’écris mes maux par colis
La nuit tombe comme des feuilles
Je te regarde partir, le cœur en miettes.
La sentence nocturne s’abat sur la couronne orangée de l’ailleurs
Et je vois le jardin se revêtir de larmes
Ainsi au loin ta chevelure rousse
Danse au rythme du va-et-vient et du vent.
Mes doutes se recouvrent de feuilles : l’automne se dessine
La pluie tombe sur la page comme un chateau de cartes
Je me décompose, fragile
Juste le temps d’une composition
Vies croisées, larmes versées : tu t’envoles, je dégringole.
Le vent passe, les arbres dansent
Les branches tombantes m’annoncent le soir :
Mon parapluie est trop lourd à porter, comme les souvenirs…
Chagrins exilés
Nakadi F.
Classe de Seconde 12
Je vis cette passion pour les ténèbres
Dans le ciel je vois un soleil orageux
Et plus loin, l’horizon invisible.
Demain, je prendrai cette longue et belle route,
Route des Exilés.
J’apercevrai cette vieille femme
Versant des larmes
Je m’avancerai, et lui demanderai :
« Pourquoi ? » Elle me racontera ces rêves qui défilent
Sur la Route des Exilés.
Je reprendrai mon voyage
Avec l’inquiétude et l’incertitude qui terrorisent
Plus j’avancerai et plus je verrai
Cette vision rouge, ces forts craquements des bateaux
Sur la Route des exilés.
Et puis j’arriverai : je verrai sur le quai
Tant de belles souffrances,
Tant d’esclaves libres
Monter dans un bateau
Peuplé de chagrins exilés…
Les lèvres du voyage
Isabelle R.
Classe de Seconde 1
Tantôt l’océan de l’automne
Devient la couleur de mes larmes,
Tantôt un lieu dans mon cœur
Coloré par la joie.
Le souffle du vent
Fut le premier pas
Dans un monde nouveau
Où voyageait la clarté de tes yeux.
La brise du vent me rappelle
La douceur d’un amour arrogant :
Ma mémoire effleurant ton visage
Est aussi grande que le monde
Aux contours de présage.
Le mot Amour n’est pas assez grand
Pour exprimer ce que je ressens :
Quelques moments passés
Au bord de l’inexprimable de la mer
La mer… La mer…
Poussée par les vents
Et les lèvres du voyage…
Définition
Jérôme D.
Classe de Seconde 1
Amour (n. m.) Du latin « amor ». Murmure bourdonnant notre existence d’une passion aveuglante et prochaine. Pressentiment idéalisé d’une interférence inhabituelle, ordinaire et dépendante de la femme aimée, naturellement inaccessible. Sans jamais la comprendre, comme le soleil qui émet de la lumière en nous, voguant à toute allure vers l’horizon, heurtant les vagues sans jamais s’arrêter, aux confins de l’été…
La numérisation de la deuxième livraison est terminée.
Prochaine livraison : mercredi 23 novembre…
Crédit iconographique : Bruno Rigolt
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