Les classes de Seconde 7 et de Seconde 9 du Lycée en Forêt
vous invitent à une exposition exceptionnelle…
Un Automne en Poésie : troisième livraison
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Les élèves de Seconde 7 et de Seconde 9 du Lycée en Forêt sont fiers de vous présenter l’édition 2012-2013 d’« Un automne en Poésie », événement désormais incontournable qui marque comme chaque année l’actualité littéraire lycéenne. Puisant leur inspiration dans le message du Romantisme et du Symbolisme, les jeunes étudiant(e)s ont souhaité mettre en avant l’écriture poétique comme exercice de la liberté : liberté du rêve, des grands infinis ; liberté du cœur et des sentiments ; liberté aussi des jeux sur l’image et le non-dit, l’inexprimable, l’ineffable du mot…
Voici la troisième livraison.
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Bonne lecture.
NetÉtiquette : comme pour l’ensemble des textes publiés dans l’Espace Pédagogique Contributif, les poèmes des étudiant(e)s sont protégés par copyright. Ils sont mis à disposition des internautes selon les termes de la licence Creative Commons Paternité (Pas d’utilisation privée ou commerciale, pas de modification). La diffusion publique est autorisée sous réserve de mentionner le prénom de l’auteur, l’initiale de son nom, la classe, l’établissement ainsi que la référence complète du poème cité (URL de la page).
Et toi, mon poème…
Nicolas Q.
Seconde 7
Toi pâle rêve
Maquillé de pourpre et de vent
Aussi petit qu’un morceau de lune
Quand la nuit se tâche les ailes…
Et toi, mon poème,
Tu es un secret aussi friable
Que le diamant
Qui se brise dans un cri étoilé.
Tu marchais tel un faune
Dans les vapeurs d’un songe orgueilleux
Pour disparaître
Sur une étoile filante.
Nicolas Q.
Lycée en Forêt (Montargis, France), novembre 2012
« Et toi, mon poème, tu es un secret aussi friable que le diamant qui se brise dans un cri étoilé… »
Vincent Van Gogh, “La Nuit étoilée”, 1889. New York, Museum of Modern Art.
Foule de solitude
Johanna B.
Seconde 7
Observez le reflet du soleil couchant :
C’est une eau d’un bleu profond,
C’est le reflet d’une catastrophe inexplicable,
Illogique, contradictoire
Avec les profondeurs festives de la vie.
Le rayonnement du soleil
Semblait être rejeté sur le pavé
Envahi de futilité et d’amertume.
J’aperçus une foule de solitude
Puis le trébuchement d’un souvenir
Aussi léger que cruel, et des flocons de neige noire
Qui tombaient du ciel de tes yeux…
Johanna B.
Lycée en Forêt (Montargis, France), octobre 2012
Dans un dernier envol
Marie C. et Clémantine D.
Seconde 9
Crépuscule fuyant dans la nuit noire aveuglante,
Ciel bleu de tristesse sous la lune
Éclairant tous les chemins de mélancolie de la vie.
Rose de l’amour, fleur de bonheur
Au cœur bleu scintillant de désir et d’épines.
Fleur faisant fuir le désespoir de la lune !
Le soleil levant éclaire le monde de ses rayons et de ses sentiments !
La magie de ce moment envoute mon esprit d’euphorie
Et me fait voyager dans le ciel du souvenir.
L’oiseau de la vie m’emmène loin de mon pays :
Vers l’ailleurs, lumière infinie !
L’onde de l’espoir vole au-dessus du monde.
Mon esprit vagabond voyage loin parmi l’étoile !
La métaphore de la vérité traverse la nuit dans un dernier envol !
Marie C. et Clémantine D.
Lycée en Forêt (Montargis, France), novembre 2012
« La métaphore de la vérité traverse la nuit dans un dernier envol ! »
Marc Chagall, “Le Songe de Jacob”, 1960-1966 (détail). Nice, Musée national Marc Chagall.
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Pauvre comme une feuille
Lucie M.
Seconde 9
Au crépuscule de son jour,
Un homme.
Dans la maison vide de son cœur,
Son empire déchiré.
Dans le couloir de mes sentiments,
Ses espoirs brûlants
Expirant la solitude :
Bientôt il meurt :
Pauvre comme une feuille
Quittant l’arbre.
En ouvrant ma fenêtre j’aperçus
L’ombre de son cœur dans l’obscurité lumineuse
À terre, cet homme qui se confondait
Avec la poussière…
Dans la chambre de mon âme,
Il pleure encore !
Lucie M.
Lycée en Forêt (Montargis, France), novembre 2012
D’après Roy Lichtenstein, “Drowning Girl”, 1963
Vers les ports de solitude
Sophie B.
Seconde 9
Au loin apparaît le bateau étoilé,
Autrefois si vivant
Se préparant à revenir
Vers les ports de solitude.
Jadis voguait une embarcation ailée
Qui voyageait vers l’espace infini
Du ciel délimité
Tel un rivage.
Et ce bateau est pareil
À l’envol de la mer :
Abandonné des mouettes immobiles,
Partant vers un nouveau départ.
Sophie B.
Lycée en Forêt (Montargis, France), novembre 2012
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François Bensa (Nice 1811-1895), « Le quartier du Lazaret avec la Réserve » (détail). Nice, Villa Masséna.
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Enchantement
Émile C.
Seconde 7
Dans un bruit silencieux de la détresse des rêves peaufinés,
Les heures défilent,
Envahies par un désert d’évasion désertique,
Saturées d’une large étendue de pensée :
Le symbole du repos se révèle enfin !
Voici l’heure où la nuit divinatrice pleine d’ailleurs et de liberté
Réclame l’assassinat des limites tant repoussées !
Voici l’horizon effacé de toutes pistes !
Ô mon cœur, prolonge ces doux sanglots de sommeil alterné
Dans le mirage du soir tant désiré…
Émile C.
Lycée en Forêt (Montargis, France), octobre 2012
Dans le soir qui mène vers l’au-delà…
Quentin L. Julien R. Andéol É.
Seconde 7
Ton regard bleu me transporte
Vers les abysses du livre sans fin de la mer !
La mélodie des vagues portées par le sourire du monde
Éclaire nos cœurs.
L’ombre de ton âme hante mes pensées :
Tu sembles sirène sous les vagues ondulantes
De tes cheveux.
La voix de la mer chuchote devant ta voix.
Et dans le soir qui mène vers l’au-delà,
J’écoutais le sable fin caresser ton cœur,
Je voyais le scintillement d’une vague azuréenne
Refermer le livre aquatique de l’amour,
Couleur de silence
Et de lumière !
Quentin L. Julien R. Andéol É.
Lycée en Forêt (Montargis, France), novembre 2012
« Ton regard bleu me transporte
Vers les abysses du livre sans fin de la mer ! »
Dans les limbes de tes cheveux
Théophile M.
Seconde 9
Une sensation de liberté m’envahit quand je te vois,
Comme un espoir rempli d’inaccompli.
Ton seul sourire est suivi d’un abîme épanoui,
Et tes yeux, tes yeux me font tourbillonner
Dans un enfer de bonheurs diaphanes.
Un jardin de pureté
Et des îlots de vide devant ta beauté
Flottent dans mon cœur. Un paradis s’est perdu
Dans les limbes de tes cheveux
Où murmurait le soir…
Théophile M.
Lycée en Forêt (Montargis, France), octobre 2012
Haïkus de nature et d’amitié
俳句
Annaël P.
Seconde 9
— I —
Joie éclatante
Comme un soleil levant
De gaieté fleurissante
Entre le bleu et le vent.
Un cri de triomphe
Jailli des fleurs fanées,
Des joncs flétris,
Fantômes du passé…
— II —
Le temps se refait
Le soleil est une épée qui coupe le malheur
Et perce les nuages
Partis vers l’immensité transparente
De la vie…
Annaël P.
Lycée en Forêt (Montargis, France), octobre 2012
Requiem
Diane P.
Seconde 9
La mort à la silencieuse conscience
Perce de sa faucheuse le chahut du crépuscule,
Elle avance dans la chaleur du soir
Pâlement éclairée de la lumière du couchant.
Banni du paradis, son regard est un fleuve entre mes mains
Pareil à celui d’une fausse symphonie :
Légitime considération d’une ignorance qui empêcherait
Son cœur de rejoindre l’absolue sérénité de l’irrémédiable !
Son souffle éphémère s’est brisé sur les bords de l’horizon
À peine visible, emprisonné entre terre et ciel
À la façon d’une ombre éclatante, poison de son âme
Quand la vie se confond avec la fin !
Mélomane emprisonné dans la cellule de son esprit
Traînant la chaîne d’une assommante cacophonie
Comme l’espérance prisonnière de la peur despotique
Tuant sa solitude dans la désharmonie du silence !
L’envie de renaître illumine son cœur
Battant au rythme d’une intenable musique
Défiant la faible hérésie qui l’accable,
Faisant pleurer son doux talent dans un mélodieux cauchemar…
Diane P.
Lycée en Forêt (Montargis, France), octobre 2012
« Traînant la chaîne d’une assomante cacophonie… »
Odilon Redon (1840-1916), “Puis je vis un ange descendre du ciel, ayant en main la clé de l’abîme ainsi qu’une énorme chaîne”
Planche VIII de l’album Apocalypse de saint Jean. Lithographie à l’encre de Chine, 1899. New York, Museum of Modern Art
Linceul d’été
Yanis G.
Seconde 9
De ses yeux, le soleil fixe les grilles
Qui mènent au jardin d’été.
Maintenant la soif du temps brille
Et décharne les aubes hivernales
Sous des myriades d’obscurités.
Alors que son bras lâche l’arme,
Fanent de boréales mers
De cristal et de larmes.
La syncope du temps ainsi fige
Un doux ruisseau indécis de sang.
Yanis G.
Lycée en Forêt (Montargis, France), octobre 2012
Par un coucher de soleil d’encre
Mélanie T. et Thaïs T.
Seconde 7
La nuit vagabonde
Me fait penser au voleur de feu
Qui sombre dans l’étendue des temps perdus
Où jaillissait la tristesse de l’onde.
L’ombre du nuage associable
Rayonne ! Flamme incandescente
Rêvant encore de son amour passé
Qui la hante de doux regrets aux couleurs de murmures
Solitaire, je partirai parmi les tristes ciels
Comme une âme errante
Si tendre et si frêle entre les bras du soir
Par un coucher de soleil d’encre…
Mélanie T. et Thaïs T.
Lycée en Forêt (Montargis, France), octobre 2012
« Si tendre et si frêle entre les bras du soir
Par un coucher de soleil d’encre… »
Composition originale d’après “La grande famille” de René Magritte, huile sur toile, 1947.
La numérisation des textes de la deuxième livraison est presque terminée.
Prochaine livraison : dimanche 16 décembre 2012.
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Crédit iconographique : © Bruno Rigolt sauf mention contraire.
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