Voici l’avant-dernière livraison de l’édition 2011 d’Un automne en poésie, manifestation d’art qui entend marquer à sa manière la rentrée littéraire au Lycée en Forêt. Plus de soixante textes, tous inédits ! Ces poèmes, souvent d’une grande densité intellectuelle, chantent avant tout la nostalgie de l’Idéal et du Spirituel. Proclamant le pouvoir de l’art sur la vie quotidienne, de la subjectivité sur l’objectivité, de l’imaginaire sur le réel, ils s’inscrivent dans la tradition symboliste. Je vous laisse découvrir la suite des textes publiés…
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La brume commence à danser
par Melvin H.
(Classe de Première L2)
La pureté des étoiles se fond dans la nuit
Le soupir du vent ne fait plus de bruit
Des lumières dans le ciel vacillent
Ce sont celles des lucioles
D’ici déjà des heures les rayons du soleil
Caresseront le sol. La brume commence à danser
Dans les herbes fades et la fraîcheur de l’air
Qui court lentement sur moi s’évade…
Je m’envole
par Louis C.
(Classe de Première STG3)
Comme Icare je m’envole
Vers l’infini désespoir
De la tristesse envoûtée.
Mon cœur mélancolique
Ne saurait faire trembler
Les fleurs du voyage.
Homme, je sais me comparer
Aux nuées ardentes :
Le jour du Jugement Dernier arrivera :
Zeus, roi des rois,
Viendra disloquer l’homme le long des côtes
Les entrailles du monde pourriront au fond des abysses
Alors la nature s’enfuira
Pour échapper aux hommes
Pleins de solitude et d’amertume.
De nos jours
par Zyad A.
(Classe de Première S2)
De nos jours, le cœur des hommes est noir de vide
La démence des anges appelle à l’enfer
Le monde exprime ses joies au-dessus du précipice
Ces joies qui attristent le bonheur,
Qui grisent les roses
Et font pleurer les rêves…
De nos jours, imposture et fabulation
Éblouissent les hommes
D’une lumière ténébreuse
Une chimère qui aveugle le monde.
Les larmes de nos jours heureux coulent, coulent
Vers une chute certaine.
Les sentiments s’évaporent
par Hapsa S.
(Classe de Première STG3)
En ce jour de tristesse,
Les sentiments s’évaporent ;
Le temps n’a guère de valeur
Et la clarté lunaire se reflète en mon cœur.
Les âmes se vident
En ce jour de tristesse,
Le cœur fragile,
Le mal nous déchire.
Les esprits voyagent
Les souvenirs s’effacent
En ce jour de tristesse
Et le silence s’installe.
Le désir de Liberté
Vers nos rêves
Se lit dans les yeux du monde
En ce jour de tristesse…
Après une lecture de “Brise marine”
par Odyssée S.
(Classe de Première L2)
Pantin de vos réalités
Où sommeillent de fictives vérités
Son cœur d’automate hurle à l’excursion :
Ses membres engourdis veulent partir
Et sa tête se balade à travers les vers et les syllabes
Et son âme délibère parmi les mots,
Abandonne tout son être à d’irréelles proses.
Ce désir onirique lui fit presque épargner
Le dur réveil dans votre réalité.
Bonheur accusé
par Léa G.
(Classe de Première L2)
L’orient mord à pleines dents
Le sable chaud et la chaleur éternelle
Le soleil s’achève
Sur les chemins de la mer.
Je vole au fond des océans
J’ai chaviré la profondeur des mers
Doux parfum d’écume envolée
D’étoiles lointaines.
Mes pensées légères comme une feuille morte,
Le bras de la justice frappe à ma porte
Arc-en-ciel arraché de la vie
Mouillé par l’horizon au cœur suprême…
Ivan Aïvazovski La Baie de Naples au clair de lune, 1842 (The Ayvazovski Art Gallery, Théodosie, Ukraine)
Le lieu
par Antoine N.
(Classe de Première L2)
C’est un lieu perdu et froid
Pourtant doux comme la soie
Parfois, on ne comprend pas à quoi il sert
Car il peut être vide et silencieux comme le désert.
Beaucoup de gens le gardent pour eux
Ils ne disent rien, sont malheureux
S’ils ne souhaitent dire leur bonheur
C’est qu’il s’agit peut-être d’un simple malheur ?
Parfois il décide de se chauffer
C’est à ce moment que l’on peut aspirer
À vivre en paix dans un foyer
Devant un feu ardent toujours animé.
Ce lieu peut aussi s’arrêter de parler
Ou bien, dans le pire des cas, se briser
Car cet endroit qui peut donner ou non le malheur
C’est ce beau lieu qu’on appelle le cœur…
La rencontre
par Estelle J.
(Classe de Première STG3)
Le toucher d’une femme redonne espoir :
Le temps d’un baiser
Et toutes les larmes sont oubliées.
Cette étoile brillante dans un regard,
Il le sait : il restera celui qui l’aimait sans mesure
Il cherchera aux limites du monde
À revoir ses yeux azur en amande tant convoités.
De la falaise rocheuse où il l’avait rencontrée
Il revoit ce visage inondé d’innocence et de pureté :
Le vent faisait virevolter sa robe blanche
Et ses cheveux d’été pénétrés de soleil…
“Vais-je la revoir un jour ?” pensait-il,
“En tout cas je l’espère”…
Libération solitaire
par Manon M.
(Classe de Première L2)
L’oxygène respire la nature
Et les oiseaux volent vers l’instant
D’une rime étrangère :
Là où la nature est arrachée de ses rêves,
Où la mélancolie des mondes solitaires
Envahit l’intense étourdissement,
Là où des oiseaux papillonnent
Parmi ces cloisons parfois libérées…
Le fleuve du monde déferle
par Nicolas B.
(Classe de Première L2)
Perdu dans une brume à la grisaille éclatante,
L’esprit vagabonde, invisible et gracieux,
Pareil au nuage dans la tempête,
Comme les larmes des glaciers se répandent…
Que l’hiver migre
Et le fleuve du monde déferle !
Noyant, brisant, anéantissant ses souvenirs :
Le barrage a cédé.
Il faut maintenant reconstruire.
Le poids d’une goutte de pluie
par Pierre A.
(Classe de Première STG3)
La vie, vaste chose oppressée
Telle une feuille subissant le poids
D’une goutte de pluie…
Et l’homme, petite chose
Devant ces colosses que l’on nomme
Les défis de la vie humaine.
Agréable douleur que la vie emplie de larmes ?
L’homme commence à perdre haleine
Ses mains tremblent,
Le Fossoyeur lentement creuse sa tombe.
Histoire d’une nuit étoilée
par Émilie C.
(Classe de Première L2)
Le chant suprême de mon cœur résonne
Comme le cri de détresse d’un homme à la mer.
Il m’emporte vers des îles belles de solitude
Mon âme se laisse envoler par ce doux rêve
Séquestrée par la douleur d’une nuit étoilée.
Puis au soleil levant, elle laisse libre cour
À son désespoir. Mille fois,
J’ai entendu l’histoire de ces nuits étoilées
Jusqu’à ce que ma douce lumière s’éteigne
Laissant en moi un sentiment d’amertume en fleur…
Tempête ensoleillée
par Mélissa M.
(Classe de Première L2)
Semaine sans inspiration
Fin de tempête laissant place au soleil
L’humeur du jour réduite à penser
À la beauté de la vie.
Le vent se mêlera à la mer…
Le chant des lyres
par Timothy A. et Robin C.
(Classe de Première S2)
Le chant des lyres berce mon cœur décédé
La plainte des nuages comme supplice à une mort égarée
Je parcours ton cœur dans l’image d’une souffrance infinie
Le souvenir de toi envahit ma douce pensée :
Ma peine est vaste comme l’existence succincte…
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