Concours d'expression orale… Entraînement n°3

L’organisation de l’exposé
Un problème qui se pose souvent aux candidat(e)s tient à l’organisation de l’exposé oral.  Avec le stress, et en cherchant à improviser, on fait moins attention à structurer le plan, de là certains discours qui partent dans tous les sens, sans suivre une logique de progression. Dès que vous aurez sélectionné votre sujet, et commencé à choisir vos idées, je vous conseille de vous poser les questions suivantes : « Qu’est-ce que je veux prouver exactement ? », « D’où est-ce que je vais partir… Pour parvenir où ? » Veillez à structurer votre parcours analytique ou argumentatif : oral ne veut pas dire désordre, bien au contraire ! Choisissez une idée directrice, c’est-à-dire le thème central à partir duquel vous organiserez votre démonstration. Evitez de trop multiplier les questionnements, qui risquent de faire perdre de vue le principe d’organisation logique de votre exposé. Pensez par ailleurs aux transitions quand vous enchaînez les idées entre elles. Concernant les citations, elles sont toujours utiles dans un exposé, à la condition de les choisir à bon escient et de ne pas les multiplier, afin d’éviter la lourdeur encyclopédique. D’expérience, j’ai constaté que de nombreux candidats avaient tendance à bâcler leur conclusion, sans doute par stress, émotion ou désir d’en finir ? Toujours est-il que c’est le meilleur moyen d’abaisser votre note. La conclusion se prépare dès l’élaboration du plan : elle ne consiste surtout pas à résumer le développement, ni à reproduire le plan annoncé : essayez de reformuler les idées en mettant en valeur l’évolution de votre pensée, et en élargissant si possible ou en proposant une « chute » originale. Vous devez soigner particulièrement la conclusion puisqu’elle est le dernier élément que le jury aura encore à l’esprit au moment d’évaluer votre exposé.
La stratégie de la « première minute »
Dans un exposé de 5 minutes, la première minute est déterminante. Dès votre introduction (qui doit être brève), soignez l’amorce : vous devez accrocher le jury, par exemple en utilisant une citation originale, une anecdote, un questionnement. Si vous avez choisi un sujet plaisant, pourquoi ne pas employer l’apostrophe qui consiste à interpeller : « C’est à toi que je m’adresse, Jury tout puissant ! » Le but étant de capter l’attention, sachez exploiter les figures de style. L’accumulation peut se révéler très utile quand on cherche à créer un effet d’insistance en multipliant les mots voisins : «  Chiffonné, brisé, maltraité, fracturé… Que dis-je : disloqué… Voilà bien le portrait de l’homo œconomicus  moderne. Primate prétendu rationnel, logique, normalisé, standardisé… ». L’accumulation des participes passés ou des adjectifs crée ici un effet d’insistance. Le procédé assez proche de l’anaphore est également intéressant dans un exposé oral, la répétition d’un même mot au début d’une série de phrases permettant de renforcer l’idée : « notre monde de guerres, notre monde de violence, de non-sens et de différences, notre monde pourrait-il être un autre monde, un véritable… « notre » monde… Tant il est vrai que la terre est ce que nous en faisons » Ici la répétition de l’expression « notre monde », et le jeu sur les correspondances sonores (violence/sens/différences ; autre/notre) amènent à un style assez lyrique qui peut convenir pour une conclusion par exemple. 
Exploitez vos connaissances scolaires
N’oubliez pas non plus certains procédés de détournement : le pastiche et surtout la parodie sont un moyen d’exploiter astucieusement vos connaissances scolaires. Voici deux exemples :

  1. Qui ne connaît pas cette envolée lyrique du général de Gaulle, aux premières heures de la libération de Paris, le 25 août 1944 : « Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré ! » Un détournement de cette gradation ternaire archi connue peut constituer une bonne accroche, en jouant sur l’anachronisme : « l’escargot de Bourgogne outragé ! l’escargot brisé ! l’escargot martyrisé ! Mais l’escargot libéré ! Fuyez : ail et persil, Hors de ma vue : beurre, poêle et cocottes ! »
  2. Deuxième exemple : un pastiche du fameux « Lac » de Lamartine : ce texte lyrique qui figure parmi les plus belles pages de la poésie se révèle du fait de sa célébrité très intéressant dans le cadre d’un pastiche : « Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages, /Dans la nuit éternelle emportés sans retour, /Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges /Jeter l’ancre un seul jour ? »… « Ainsi, toujours poussés vers des travaux de Maths ou de Grammaire /Dans la nuit éternelle emportés sans retour, /Ne pourrons-nous jamais pendant l’année scolaire/ Poser la plume un seul jour ? » L’anachronisme, quand il est voulu, est donc un excellent moyen de capter l’attention si le sujet le permet.

Quatre sujets inédits
Je vous propose de vous entraîner cette semaine sur quatre sujets inédits :

  • Pensez-vous qu’il faille réinventer un nouveau modèle social pour notre monde ?
  • Le progrès… C’est bien quand ça s’arrête ?
  • Faire le tour du monde ou faire un tour ?
  • Faites votre éloge.

Entrainez-vous sur ces quatre sujets en exploitant tout ce qui a été dit jusqu’à présent : n’oubliez pas de reprendre aussi les autres entraînements à ce concours.

Concours d’expression orale… Entraînement n°3

L’organisation de l’exposé

Un problème qui se pose souvent aux candidat(e)s tient à l’organisation de l’exposé oral.  Avec le stress, et en cherchant à improviser, on fait moins attention à structurer le plan, de là certains discours qui partent dans tous les sens, sans suivre une logique de progression. Dès que vous aurez sélectionné votre sujet, et commencé à choisir vos idées, je vous conseille de vous poser les questions suivantes : « Qu’est-ce que je veux prouver exactement ? », « D’où est-ce que je vais partir… Pour parvenir où ? » Veillez à structurer votre parcours analytique ou argumentatif : oral ne veut pas dire désordre, bien au contraire ! Choisissez une idée directrice, c’est-à-dire le thème central à partir duquel vous organiserez votre démonstration. Evitez de trop multiplier les questionnements, qui risquent de faire perdre de vue le principe d’organisation logique de votre exposé. Pensez par ailleurs aux transitions quand vous enchaînez les idées entre elles. Concernant les citations, elles sont toujours utiles dans un exposé, à la condition de les choisir à bon escient et de ne pas les multiplier, afin d’éviter la lourdeur encyclopédique. D’expérience, j’ai constaté que de nombreux candidats avaient tendance à bâcler leur conclusion, sans doute par stress, émotion ou désir d’en finir ? Toujours est-il que c’est le meilleur moyen d’abaisser votre note. La conclusion se prépare dès l’élaboration du plan : elle ne consiste surtout pas à résumer le développement, ni à reproduire le plan annoncé : essayez de reformuler les idées en mettant en valeur l’évolution de votre pensée, et en élargissant si possible ou en proposant une « chute » originale. Vous devez soigner particulièrement la conclusion puisqu’elle est le dernier élément que le jury aura encore à l’esprit au moment d’évaluer votre exposé.

La stratégie de la « première minute »

Dans un exposé de 5 minutes, la première minute est déterminante. Dès votre introduction (qui doit être brève), soignez l’amorce : vous devez accrocher le jury, par exemple en utilisant une citation originale, une anecdote, un questionnement. Si vous avez choisi un sujet plaisant, pourquoi ne pas employer l’apostrophe qui consiste à interpeller : « C’est à toi que je m’adresse, Jury tout puissant ! » Le but étant de capter l’attention, sachez exploiter les figures de style. L’accumulation peut se révéler très utile quand on cherche à créer un effet d’insistance en multipliant les mots voisins : «  Chiffonné, brisé, maltraité, fracturé… Que dis-je : disloqué… Voilà bien le portrait de l’homo œconomicus  moderne. Primate prétendu rationnel, logique, normalisé, standardisé… ». L’accumulation des participes passés ou des adjectifs crée ici un effet d’insistance. Le procédé assez proche de l’anaphore est également intéressant dans un exposé oral, la répétition d’un même mot au début d’une série de phrases permettant de renforcer l’idée : « notre monde de guerres, notre monde de violence, de non-sens et de différences, notre monde pourrait-il être un autre monde, un véritable… « notre » monde… Tant il est vrai que la terre est ce que nous en faisons » Ici la répétition de l’expression « notre monde », et le jeu sur les correspondances sonores (violence/sens/différences ; autre/notre) amènent à un style assez lyrique qui peut convenir pour une conclusion par exemple. 

Exploitez vos connaissances scolaires

N’oubliez pas non plus certains procédés de détournement : le pastiche et surtout la parodie sont un moyen d’exploiter astucieusement vos connaissances scolaires. Voici deux exemples :

  1. Qui ne connaît pas cette envolée lyrique du général de Gaulle, aux premières heures de la libération de Paris, le 25 août 1944 : « Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré ! » Un détournement de cette gradation ternaire archi connue peut constituer une bonne accroche, en jouant sur l’anachronisme : « l’escargot de Bourgogne outragé ! l’escargot brisé ! l’escargot martyrisé ! Mais l’escargot libéré ! Fuyez : ail et persil, Hors de ma vue : beurre, poêle et cocottes ! »
  2. Deuxième exemple : un pastiche du fameux « Lac » de Lamartine : ce texte lyrique qui figure parmi les plus belles pages de la poésie se révèle du fait de sa célébrité très intéressant dans le cadre d’un pastiche : « Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages, /Dans la nuit éternelle emportés sans retour, /Ne pourrons-nous jamais sur l’océan des âges /Jeter l’ancre un seul jour ? »… « Ainsi, toujours poussés vers des travaux de Maths ou de Grammaire /Dans la nuit éternelle emportés sans retour, /Ne pourrons-nous jamais pendant l’année scolaire/ Poser la plume un seul jour ? » L’anachronisme, quand il est voulu, est donc un excellent moyen de capter l’attention si le sujet le permet.

Quatre sujets inédits

Je vous propose de vous entraîner cette semaine sur quatre sujets inédits :

  • Pensez-vous qu’il faille réinventer un nouveau modèle social pour notre monde ?
  • Le progrès… C’est bien quand ça s’arrête ?
  • Faire le tour du monde ou faire un tour ?
  • Faites votre éloge.

Entrainez-vous sur ces quatre sujets en exploitant tout ce qui a été dit jusqu’à présent : n’oubliez pas de reprendre aussi les autres entraînements à ce concours.