La classe de Première 5 et la classe de Première STMG1 du Lycée en Forêt présentent…
Transmutations : les chemins de l’invisible
15 décembre 2019 – 20 janvier 2020
« Extraordinaires banalités »… Une simple chaise, des cailloux, une palissade, un banal réverbère, quelques gouttes d’eau laissées sur un pare-brise, un quai de gare vide ou une photo ratée… Tels ont été les matériaux banals auxquels se sont intéressés les élèves, qui ont rédigé leur texte et l’ont illustré personnellement.
En somme, écrire un poème, n’est-ce pas apprendre à « se faire voyant » tel que l’affirmait Rimbaud pour faire naître du banal l’apparition ? Ainsi, l’ordinaire ouvre non seulement à la quête métaphysique mais aussi à un chemin initiatique : celui d’une élévation intérieure, et d’une poétique de l’invisible…
Pour lire le texte de présentation dans son intégralité, cliquez ici.
Chaque semaine, plusieurs textes seront publiés dans cet Espace pédagogique et rassemblés ultérieurement dans un recueil présenté lors de la journée portes ouvertes du lycée. Ce recueil sera ensuite consultable au CDI du lycée.
Crédit iconographique (affiche de l’exposition) : © Bruno Rigolt, décembre 2019
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« Lost Sun »
par Jacob W.
Classe de Première 5
A voyager without a compass, without a purpose, without his companion of soul,
His heart has frozen over, gripped by a savage, bleak winter,
He no longer hears the tide and wind,
He no longer feels the spray of the ocean, no longer a passion for life,
He has been consumed by a sickening, speaking, silence that drowns out all other sensations,
He is left with a colorless, dead world,
He dreams of her, but only to wake up and find the endless ocean between them,
He has lost his soul,
He has lost his sun.
« His heart has frozen over, gripped by a savage, bleak winter… »
Illustration : © Jacob W., 2019
« Soleil perdu »
Un voyageur sans boussole, sans but, sans sa compagne d’âme,
Son cœur a gelé, saisi par un hiver sauvage et morose,
Il n’entend plus la marée ni le vent,
Il ne sent plus les embruns de l’océan, ni la passion de vivre,
Consumé par un silence révoltant, qui parle, qui noie toutes les autres sensations,
Maintenant son monde est sans couleur et sans vie
Il la rêve, mais juste se réveille et découvre la mer interminable entre eux
Il a perdu son âme,
Il a perdu son soleil.
« Il n’entend plus la marée et le vent,
Il ne sent plus les embruns de l’océan, ni la passion de vivre... »
Edvard Munch, « Mélancolie », 1891 (huile sur toile)
Bergen (Norvège), Musée des beaux-arts
Traduction française : Jacob W.
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