Un automne en poésie 2011 1L2 1S2 1STG3… Quatrième livraison

Un automne en poésie… édition 2011… Quatrième livraison.

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Depuis la fin du mois de septembre, les classes de Première dont j’ai la charge cette année sont fières de vous présenter l’édition 2011 d’Un automne en poésie, manifestation d’art qui entend marquer à sa manière la rentrée littéraire au Lycée en Forêt. Plus de soixante textes, tous inédits, sont en cours de publication. Ces poèmes, souvent d’une grande densité intellectuelle, chantent avant tout la nostalgie de l’Idéal et du Spirituel. Proclamant le pouvoir de l’art sur la vie quotidienne, de la subjectivité sur l’objectivité, de l’imaginaire sur le réel, ils s’inscrivent dans la tradition symboliste. Je vous laisse découvrir la suite des textes publiés…
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Le ciel au coucher de soleil

par Arthur S.

(Première L2)

             

Ciel bleuté de triste sang

Ciel rougeté où mène le vent

Parmi la mer rougie

Je reste là, à regarder

Par delà l’esprit envolé

La beauté de la mer.

Sa force m’emmène

Au soulager de mes peines

Me voici dans les nuages

Si confortable je nage

Au coucher de soleil :

Je touche les ciels.

              

                   

Chanson nostalgique de mon cœur

par Julie T.

(Première STG3)

             

Ce soir, la pluie a sombré dans le bonheur :

Chanson nostalgique de mon cœur

Parfumée par l’encens de mes rêves.

C’est dans l’ombre que ma vie s’achève…

            

Mais je me sens immortelle

par l’existence de mon amour.

Son regard m’illumine

Tel un ange des étoiles prochaines.

         

Le ciel apaise mes souffrances

Que seul Dieu peut comprendre

Je reste seule. Sereine et seule face à la vie :

Mon sourire renaissant comme un adieu au désespoir !

            

         

Voyage impossible d’un amour égaré

par Katy B.

(Première S2)

             

La froideur de l’automne

Ne put s’empêcher de ravager mon idéal

La plus belle feuille emportée par le vent

S’envole au loin vers un souffle gris

Laissant là, le fruit d’une innocence brisée.

       

La brume voile alors mon cœur décomposé,

la solitude effleure tendrement ma pensée

La nuit bouleverse toutes désillusions

Infimes espoirs du souvenir d’avant

La quête d’une lèvre attendue

                   

Ne peut cesser le voyage impossible

D’un amour égaré. La douleur assourdissante

Du silence s’empare de mon être indicible

Qui fait renaître mon âme au son mélodieux

De la poésie.

         

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“La plus belle feuille emportée par le vent s’envole au loin vers un souffle gris…”
(illustration : © Bruno Rigolt)

               

 

Soif de parfums

par Clara D.

(Première S2)

             

Visages rouillés de banalité,

Salivant d’impassibilité, le palais somnolant,

Se contentent de mets insipides, ces pauvres émois.

          

Et puis, là, maîtresse est la Renaissance.

Ces acteurs aux costumes sérieux,

Déambulent dans le délicat labyrinthe

Aux saveurs souveraines, aux jeux gourmands.

          

D’abord, l’odorat jubilant de ces fourbes fumets,

Cuillère en bouche, un élan d’acidité.

Enfin, rayonne la soif de parfums, de

Frénésies. Asséché, l’abreuvoir d’étincelles reste.

         

Et sonne le glas.

Les coutures malsaines, masques austères,

Cloisonnent aussitôt ces âmes fiévreuses.

La cuillère essuyée, les saveurs essorées.

        

Désolant est le monde, dépourvu dans la monotonie,

Incapable, de vénérer, de croire au bonheur anodin.

Et d’attendre l’unique service de sensations, sur un plateau, fragile.

           

           

Éclats de peine

par Garance D.

(Première STG3)

             

Viendra un jour

L’ange blanc de la délivrance

Rayonnant de lumière.

Il tendra une main amicale et lente

Il t’emportera vers des pays

Regorgeant de richesses lointaines

Qui t’éblouiront par leur beauté arabesque.

       

Puis avec d’extrêmes douceurs

Il te chuchotera qu’enfin

Comme un éclat de rire

Tu pourras te décharger

De tes éclats de peine.

Il t’emmènera vers la rivière inexorable

Des larmes du pardon.

           

              

Ce lieu lointain

par Patricia K.

(Première L2)

             

Cette peine trouvée par hasard sur le rivage,

Cette peine profonde comme l’océan de ton regard

La fraîcheur de ces vagues me fait chavirer

Une envie de m’évader

Vers ce lieu lointain,

Cette peine lointaine.

            

Le ciel se couvre de nuages et de sables

Tes yeux se remplissent de larmes.

Tes larmes coulent tout comme une cascade

Sur la façade de la vie :

Ce lieu lointain,

Cette peine lointaine.

           

L’ennui de la vie me tue.

Je rêve de départs et de dissidence

Mon cœur brûle de douleur

Et me donne un grand sentiment de silence.

Ce lieu lointain,

Cette peine lointaine.

       

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“Ce lieu lointain, cette peine lointaine…”
(photographie : © Bruno Rigolt)

          

             

Vers ce nuage omniscient

par Laura M.

(Première STG3)

       

Marre de cette brume quotidienne

De cette pluie, de ce triste à l’afflux de larmes

Je vois là-bas, à l’horizon

Un chemin aussi pur qu’une âme de nouveau né

            

Reflété par la brillance de ce soleil doré.   

Je veux fuir vers ce nuage omniscient

Semblable au paradis.

Je veux déployer mes ailes blanches

           

Et prendre mon envol vers le ciel au toit de liberté.

Un rêve, un rêve : l’aube apparaît

Sous les volets rouillés de la vie.

Une mélancolie…

            

D’autres textes seront publiés prochainement…

Publié par

brunorigolt

- Agrégé de Lettres modernes - Docteur ès Lettres et Sciences Humaines (Prix de Thèse de la Chancellerie des Universités de Paris) - Diplômé d’Etudes approfondies en Littérature française - Diplômé d’Etudes approfondies en Sociologie - Maître de Sciences Politiques