Un automne en Poésie
— Saison 3 —
Quatrième livraison
Composition réalisée d’après le célèbre logo de Dreamworks Animation
Seconde 1, Seconde 12
Lycée en Forêt (Montargis, France)
Les élèves de Seconde 1 et de Seconde 12 du Lycée en Forêt sont fiers de vous présenter l’édition 2012 d’«Un automne en Poésie», événement désormais incontournable qui marque comme chaque année l’actualité littéraire lycéenne. Puisant leur inspiration dans le message du Romantisme et du Symbolisme, les jeunes étudiant(e)s ont souhaité mettre en avant l’écriture poétique comme exercice de la liberté : liberté du rêve, des grands infinis ; liberté du cœur et des sentiments ; liberté aussi des jeux sur l’image et le non-dit, l’inexprimable, l’ineffable du mot…
Voici la quatrième livraison. Chaque semaine, une dizaine de textes environ seront publiés. Bonne lecture.
- Pour lire les poèmes de la première livraison, cliquez ici.
- Pour lire les poèmes de la deuxième livraison, cliquez ici.
- Pour lire les poèmes de la troisième livraison, cliquez ici.
NetÉtiquette : comme pour l’ensemble des textes publiés dans l’Espace Pédagogique Contributif, les poèmes des étudiant(e)s sont protégés par copyright. Ils sont mis à disposition des internautes selon les termes de la licence Creative Commons Paternité (Pas d’utilisation privée ou commerciale, pas de modification). La diffusion publique est autorisée sous réserve de mentionner le prénom de l’auteur, l’initiale de son nom, la classe, l’établissement ainsi que la référence complète du poème cité (URL de la page).
Dans les lointains roses
Clarisse Q.
Classe de Seconde 1
Dans les lointains roses meurt l’étoile,
Emporte avec elle
Mes souffrances les plus belles
Le temps d’un bonheur éphémère.
Sur l’horizon, l’infini noir glisse
Où s’élève la reine céleste
Dont les doux rayons
Apaisent les plaines sensibles de mon cœur.
Astre si pur qui fais sourire mes larmes
Et chanter mes peines,
De ta lumières ne resteront que des ombres :
Princesse de marbre, tu disparais comme à chaque fois
M’abandonnant à l’entraille de ma pensée.
Mes espoirs succombent aux regrets,
Mon amour à la haine,
Mes rêves au goût amer du jour.
Dans les lointains roses meurt l’étoile,
Emporte avec elle
Mes souffrances les plus belles
Le temps d’un bonheur éphémère.
« Dans les lointains roses meurt l’étoile, emporte avec elle mes souffrances les plus belles… »
Un vide me parlant tout bas…
Yaye N.
Classe de Seconde 12
Un sentiment de vide en moi
Un vide me parlant tout bas,
Me chuchotant des mots doux,
Des mots qui n’existent pas…
Et quand je me mets à penser
Ce manque vient s’installer
En moi il s’immerge,
Avale mes pleurs, agrandit ma peur.
Et si et seulement si le manque n’existait pas ?
Comment m’en sortirais-je, ici ou là-bas ?
Serais-je plus heureuse au seuil de disparaître ?
Ce sentiment de ne plus vivre ? Souhaitais-je mourir ?
« Un sentiment de vide en moi… Un vide me parlant tout bas… »
Un automne en montagne…
Julien B.
Classe de Seconde 1
L’heure n’est plus à mon âme
Et mon esprit boîtant cherche à travers le calme
Le repos dans le vallon couvert de nuages.
Là, j’aurais seul les clefs du temps :
Vers la douceur des montagnes je plongerais,
Elles m’amèneraient dans le mystère
Où seul parmi les cimes attendant le soir
Un pâtre pourra me donner la raison…
Là où les mouvements silencieux de la mer…
Ophély B.
Classe de Seconde 12
Partons ensemble ! Ma vie sans toi
Est une larme dans les nuits sans lune
Je ne fais que penser à ces souvenirs enlacés
À ces différences qu’on ne peut changer,
Qui nous éloignent à jamais.
Fuyons ensemble
Dans ces étendues de bonheur et de solitude
Où l’infini disparaît dans le lointain et la nuit !
Vivons ensemble
Dans l’impossible réalisé :
Là où les mouvements silencieux de la mer
Berceront la lumière
Dans le soir enfin recommencé !
« Là où les mouvements silencieux de la mer berceront la lumière dans le soir enfin recommencé ! »
Composition originale d’après Yohan Jacob Bennetter (1822-1904), “L’appareillage“
J’ai beau chercher…
Ivan G.
Classe de Seconde 1
Des centaines de milliers d’yeux
Brillent aux cieux
Qu’y a-t-il là-bas ?
En vain, mes larmes coulent
Et les nuits passent
Tu n’es pas là.
Des centaines de milliers d’yeux
Où sont les tiens ?
Ô Nuage du temps,
Qui décline la douce enfance
Criant l’innocence.
En vain, mes larmes coulent
Et les nuits passent
Tu n’es pas là.
Des centaines de milliers d’yeux
Brillent aux cieux
Je reste là à écouter
Le doux bruit du Silence…
« Des centaines de milliers d’yeux brillent aux cieux. Je reste là à écouter le doux bruit du Silence… »
Vers d’impossibles Bleus…
Vincent A.
Classe de Seconde 12
De mon cœur les maux
Parcourent les flots :
Un rêve inachevé
Devenu réalité.
L’océan d’un bleu azur
Gronde les noirs rivages,
Pure et belle onde
Devenue funestes naufrages.
À travers larmes et peines j’erre
Traversant terres et mers
Plongé dans l’infini aux dimensions de neige.
Le ciel uni est ma cible
Et dès là-bas je m’enfuis
Vers d’impossibles Bleus…
« À travers larmes et peines j’erre, traversant terres et mers… »
Vous, Vents du Nord…
Corto S.
Classe de Seconde 1
Vous, Vents du Nord
Ne m’apportez fraîcheur aucune.
Votre douceur fait danser les arbres
Sous la lune
Mais ce n’est qu’un souflle
Qui m’effleure à peine.
Jamais vos sons enjôleurs
Ne me parviennent
Votre colère déchaîne les eaux
Et mes maux.
Et Vous, Neiges éternelles,
Soyez le berceau de l’humanité.
Sous mes pas, votre immortalité semble mourir,
Dans mes mains, votre vie se fond
Mais vous observez la Terre du haut de vos cieux
Et ces hommes qui vous illuminent
De leur stupidité de métal :
Vous vous effondrez et m’ensevelissent des éboulis de larmes…
« Et Vous, Neiges éternelles, soyez le berceau de l’humanité… »
Les roseaux de la mer…
Damien V.
Classe de Seconde 1
Les roseaux de la mer
Ont trop longtemps souffert
Le voilier est déchiré
Et mon cœur est divisé.
L’équation de la vie
A comme parallèle la mort ou l’envie de lendemains neufs,
Mon âme tangente n’a de cesse de s’évader,
Mais les perpendiculaires du temps m’en empêchent,
La droite de la peine
Est concourante avec celle de l’espoir :
Mon avenir se dessine comme un polygone prenant forme,
Sur une simple ardoise à craie.
« Mon avenir se dessine comme un polygone prenant forme, sur une simple ardoise à craie… »
Dans le soir renaissant…
Juliette P.
Classe de Seconde 1
L’infini chant douloureux de mes yeux
Se perd à contempler cet amour si proche.
L’absence mélancolique qui n’est que toi
Se noie dans mes Je t’Aime qui te sont destinés.
Tristesse amère inexorable
M’emportant dans les vagues orageuses de la solitude
Cet horizon orangé teinté d’évasion et de vent
Me semble inaccessible, inaccessiblement.
Un fragment de bonheur ? Une trace de rêve ?
Ou l’avide dénouement de la réalité :
Rien n’est plus confus. Mon cœur refoulé de perles salées,
Mon cœur dépourvu de solitude
Éveille en moi le frémissement de tortures enchantées.
Ô mort si proche, telle un amour perdu,
Ô souvenir mélancolique d’un été teinté de larmes
Qui me rappellent sans cesse l’inexprimable de ton visage…
Larmes légères éperdument amoureuses
Tout me ramène à toi,
Mon amour, à nous,
Dans le soir où renaissait ton nom…
« Tout me ramène à toi… Dans le soir où renaissait ton nom… »
Le steamer de mon cœur
Julian N.
Classe de Seconde 1
L’envie de mon cœur dynamite mes ardeurs :
S’opère l’achèvement de mes organes,
S’enrichit l’effusion de mon ennui :
Mon cœur arythmique sentait que mes artères se gonflaient,
Mon âme voulait partir pour m’éviter un saignement nodulaire,
Elle souhaitait s’évader parmi des veines montagneuses
Pour découvrir une érythropoïèse exploratrice :
Un départ, une naissance spirituelle.
M’en aller vers les pérégrinations basaltiques
De l’Islande parmi landes et roches
Formant des caillots marins et des fleuves et des mers
Pour retrouver des sensations solennelles de liberté nouvelle…
Mais à ce jour, mon âme n’est toujours pas partie
Elle ne partira sans doute jamais :
Enclenchée, cette éruption de larmes
Évadé, le steamer de mon cœur qui contenait ce volcan de pleurs, en partance…
« Évadé, le steamer de mon cœur qui contenait ce volcan de pleurs, en partance… »
La numérisation de la quatrième livraison est terminée.
Prochaine et dernière livraison : mercredi 14 décembre…
Crédit iconographique : © Bruno Rigolt pour l’ensemble des illustrations (sauf mention contraire).
NetÉtiquette : comme pour l’ensemble des textes publiés dans l’Espace Pédagogique Contributif, les poèmes des étudiant(e)s sont protégés par copyright. Ils sont mis à disposition des internautes selon les termes de la licence Creative Commons Paternité (Pas d’utilisation privée ou commerciale, pas de modification). La diffusion publique est autorisée sous réserve de mentionner le prénom de l’auteur, l’initiale de son nom, la classe, l’établissement ainsi que la référence complète du poème cité (URL de la page).
Publié par