La classe de Première ES1 est fière de vous inviter à partager un moment poétique autour du Symbolisme. Préparée en décembre, cette exposition a été présentée pour la première fois lors de la journée Portes ouvertes du lycée, le samedi 20 mars 2010. Certains textes ont bénéficié de quelques remaniements depuis. Je vous invite à découvrir aujourd’hui ces écrits, dont certains sont d’une très grande force tant sur le plan littéraire qu’artistique.
Première livraison
Les poèmes seront mis en ligne progressivement.
Bonne lecture à toutes et à tous !
Poèmes Symbolistes
par la classe de Première ES1
Prélude à ton sourire
par Anaïs M.
J’ai voulu écrire un prélude à ton sourire
Mais l’inspiration ne me guidait plus.
Je me suis perdue dans la thérapie de la vie,
Dans le brouillard de mes pensées.
J’aime le froid de la solitude, tu sais :
Elle me colle à la peau quand mon chagrin
Est à marée haute.
J’ai embrassé le noir fond des ténèbres,
J’ai plongé dans des océans de lumière
Qui rongeaient peu à peu mon cœur de pierre.
Mon amour est un sable mouvant où s’enlise
Le moindre sentiment qui passe
Au rivage de mes lèvres.
Au tourbillon de la vie, mes larmes s’effacent ;
La poussière de mes pensées est une glace qui se brise
Dans la mer, bleue de larmes…
Dans les chemins de la nuit
par Marie C.
Une vague disparaît dans la mer : mon cœur s’est plongé dans le tien
L’écume de mes larmes est restée sur le rivage…
La lune tente de consoler le ciel moins bleu,
le vent est l’ennemi du soleil, le vent se lève.
Le soleil s’est échoué dans le désespoir de la vie
La lune apparaît, la nuit se crée.
Mon chagrin tombe goutte à goutte
Dans les chemins de la nuit…
Rivage de la tristesse
par Pauline T.
L’amour reposait sur un oreiller de vent,
Emporté par le sable au bord d’un naufrage.
L’enfant poussait dans le jardin du bonheur
Naissait à l’aube dans un clair brouillard.
L’amour additionnait le bonheur et les larmes
Provoquait le rivage de la tristesse d’une femme
Dans une vie remplie d’images désirables :
Des envies roses, le cœur d’une seule vague à prendre…
Mes yeux s’ensablent vers le silence
par Fanny D.
La lune chuchote l’avenir léger ; des astres allument
Les constellations enneigées.
Le ciel est bercé par la tristesse de l’inconnu
Le printemps est fané.
Mes yeux s’ensablent vers le silence
La nuit ouvre la clé rêveuse
D’un chemin perdu dans les dunes,
Empli de tristesse et de brumes…
Dans le solfège des rêves
par Margot G.
La mort
Comme une musicalité…
Ses regrets naviguent
Dans le solfège des rêves
La mer pour elle comme
Le refrain du mal-être :
Puissante métamorphose rebelle
Dans les tempêtes noires
De la Liberté.
Ode à la mer
par Amélie R.
Sur la rive étoilée, une colombe arrêtée
Sur le sable.
Au loin, une route
À l’orée de la pluie
S’ouvre éperdument aux désirs enfuis
Vers des avenues d’étoiles.
L’amour du péché apparaît
Sur ce tapis stellaire
Comme un chagrin enfoui
Que la plume ne peut arrêter ;
Une femme emplie d’un plaisir solaire tente d’accéder
À la rose mortuaire.
Cris et pleurs déchéants
Rappellent le vent
Comme une ode à la mer !
Les néologismes de la lumière
par Marion M.
Le pommier est tordu avec le temps
Tes yeux se figent pour m’anéantir
Les horloges ont terrassé l’amour doré d’une mélodie exaltante
La vie célèbre les néologismes de la lumière.
Le soleil me promet une voie lactée de ton sourire
Ma vie est teintée du son de ta voix
Elle envahit mes pensées, colore mon cœur d’arcs-en-ciel et d’oriflammes
La nature du mystère est grande comme l’épopée de l’amour
Mêle pénombres et clartés, parfois et toujours
Parmi l’eau fraîche de l’été…
La moisson des vents
par Charles G.
Envolé le cahier rose de l’élève
Pour des rivages plus froids
Moissonnés par les vents.
Le vélo transporte ses rancœurs
Et son envie de partir
Vers des mondes éphémères.
Les gratte-ciels s’effondrent
Comme à la plage des châteaux de sable
Emportés par la mer…
(Luna)
par Florence G.
Dans l’océan tourbillonnant
Ses yeux fatigués d’enfant
Voient s’éteindre le jour d’un coup de rame.
Les cendres du croissant d’argent
Embrumant l’embrumé signe de liberté
Idéalisant des mondes fantastiques dans le désir et l’oubli
Dans le froid de l’orage noué d’illusions
Prenant le temps
Le rouge recouvrant les larmes de son corps
Et le chagrin songeur se détournait du monde.
Seule la plume ancrée du vent
Se meurt avec lui dans l’océan tourbillonnant
De ses yeux fatigués d’enfant..
(Luna)
Par delà les monts verts
par Maxime S.
L’amour noir de la lune
Pour les immenses fleurs marines
Et le foin orange des prairies.
L’âme arc-en-ciel évadée
D’amours rapides
Par delà les monts verts
Et les glaces enneigées de là-bas…
Sur mes larmes
par Marie B.
Samedi, j’ai embrassé quelques chagrins et des orages superficiels
Qui m’ont fait rire de peine.
Dîner avec les larmes aux couleurs pastel,
Courir après l’inspiration aromatisée d’amertume,
Chercher la fragilité d’un soupir abattu de sourires…
La neige, elle, construisait sur mes larmes
La douceur de l’oreiller aussi piquante que des pétales de rose.
L’écriture du poète
par Alexia L.
Comme les mers hantaient mes rêves cauchemardesques
Je vis soudain tous ces corps inhumains
Parfaitement dessinés au fer rouge de l’aurore
Balancés sur l’étendue brûlante de mon esprit noyé.
Quand je repense aux rivages perdus de mes rancœurs amères
Je ne connais de différences plus séduisantes
Qu’un terrible artifice incendié
Confronté au réel d’innombrables mers.
L’écriture du poète est comme ces peines perdues
Qui le poussent peu à peu vers l’inconnu de la solitude
Et l’eau douce de la vie, là où la mémoire commence,
Tourbillonne à la surface des eaux mouvantes du monde…
Ouragan d’un voyage tel l’oiseau
Fatimatabintou D.
Le soir, les étoiles reflètent la vérité
Une vague de repos s’installe sur la mer
Alors je rêve d’une pensée sans mémoire :
Corps d’un immense ciel
Et les souvenirs sombres d’un enfant
Espérant découvrir une lumière
À l’aide du chant comme œuvre :
Le livre ouvert, les mains rouges,
Mais ce n’est pas la couleur du sang…
Fin de la première livraison
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Crédit iconographique : © Bruno Rigolt (EPC/mai 2010)
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