Suite de l’exposition
“De mots, de rimes et de sables”
par la classe de Première S3
____
Voici le deuxième volet de l’exposition « De mots, de rimes et de sables »
__
Pour accéder à la première partie de l’exposition, cliquez ici.
Se lever encore pour revivre les journées d’hier
Dorian
La douce lumière du matin entre dans la pièce
Mais la journée que je vis n’est que redite et répétition d’ennui,
Me levant seul dans la poussière et la sombrité
D’une maison vide…
Partir pour vivre de nouvelles clartés et d’autres soleils !
Mon cœur se perdra dans les brumes océaniques.
Des esprits sauvages opportuns me sauveront de la noyade.
Mon corps se trouvera plongé dans des matins
Au sourire de voyage…
D’or et de soir
Maeva, Alexia
La lumière exagérée de mes pensées
Fait battre mon cœur :
Une envie de tuer telle une évasion de couleurs
Dans un je agressif
Permet le devoir assassiné tel une perle de galère
Dans un espoir noir
Qui danse une envie d’ailleurs :
Douceur des nuages embrassés,
Amour dans tes yeux de rêve :
C’est l’élément de piqûre ennuyé,
C’est le bâton de souffrance
C’est le souvenir de cette passion au ciel envolé
La cause de ce jour de beauté.
Un morceau de chaîne rouge, rouge
Qui dans la douce mer bouge
Entraîne au loin la crise du malheur
Mêlé de vivante humanité…
Et ma poésie qui mourait d’espérance
Faisait naître la négation de cadavres malchanceux envolés de vent
Et la tendresse du pont de nos bras adoucis
Finissant en rêve,
Par une nuit alanguie
D’or et de soir…
« D’or et de soir », d’après Odilon Redon, « Les Yeux clos« , © Maeva, Alexia, BR/EPC février 2010
Étrange fleur soluble
Arnaud
Précises phrases racontant mieux et tendrement
Les oiseaux de lumière marchant sous les ciels
Comme s’évaporent les choses.
Enfin maintenant étouffant les voix filtrantes,
La langue d’Ésope, doux poème percevant la plume,
Précises phrases racontant les oiseaux de lumière…
Reconnaître l’espoir d’un amour tombant
Par des mots nouveaux conduisant à un sentiment inconnu :
Bouleversement dramatique, étrange fleur soluble.
Fuite vers un ailleurs
Maëlise
L’amour naissant, la haine s’évapore doucement :
La rose rouge de la passion se prête à rêver,
La colère se fane…
Le fleuve de paix colore les soirs d’été :
Sérénité, calme et silence de la nuit !
Tout bruit cesse, seule au milieu de nulle part,
Je me pose dans mes pensées…
« Fuite vers un ailleurs », © Maëlise R. Crédit iconographique : Bruno Rigolt/EPC février 2010
Controverse des nuits d’ivresse
Pauline
Bercée par cette folle envie fâcheuse d’anéantir la triste rosée froide des herbes noires de ces nuits inachevées des matins de novembre…
Ce mois résonne tel un cataclysme me disant que la chaleur s’est envolée, comme ces colombes sédentaires fuyant arbres et continents.
Les matins secs et lourds ont donné place aux manteaux de velours :
C’est la controverse des nuits d’ivresse au feu de bois.
Je vends des miracles ineffables, et d’hivernales paroles :
Je ne dois pas oublier de vous parler de cette terre blanche qui se fait attendre peu à peu.
Le sommeil est triste, un brin cassant ; les journées courtes comme un livre inachevé
Laissant des cicatrices…
© Pauline M. pour le texte. Crédit iconographique : Bruno Rigolt/EPC février 2010
Planète
Adeline
La terre est constituée d’îles et d’archipels sortis des mers :
Les vagues font un voyage au centre de la terre.
Les déplacements et affrontements des plaques
Se forment sous les mers, des tsunamis s’en vont et viennent
Naufrageant des terres promises.
La Belle au bois dormant croise des arbres flottants
Au gré des continents
Où s’envolent des hommes en voyage…
Prête à m’envoler
Camille
Je m’enfonce dans ce mystère comme dans le rouge
Blanchâtre d’une mousse d’amour.
L’envie de ta peau se répand sur mes lèvres
Mais la mémoire inconnue du temps qui passe
Me fait oublier les feuilles de vieillesse de l’arbre familial.
Je pense à nous en contemplant nos racines communes,
Prête à m’envoler
Vers tous les océans de ta beauté perpétuée !
« Prête à m’envoler » © Camille L. Crédit iconographique : Bruno Rigolt/EPC février 2010
Haïku mélancolique
Angélique, Marine
Vie est vernis de soleil,
Dore et illumine
Le ciel de mon avenir
Et puis comme fleur
Mon bonheur se fane :
Le rire des enfants
Exilés, irisés
S’est envolé dans le vent.
Et la brise traversa
Mes songes vertigineux.
Où le temps ne serait que sable
par Sofia
La fille à la solitude rouge, dans le Noir des champs de l’amour amer…
Que devient la rencontre de là-bas où l’hier s’inquiétait de l’impossible ?
Sans l’argent du soleil, où irait cet être ? Qui embellira le sang de ce cœur naufragé ?
Cette colombe reviendra peut-être pour un désir de l’ailleurs ?
Rarement le parfum de cet être qui dans le vent se réveilla
D’une tentation, d’un cauchemar, parvint jusqu’à la mer…
La mer, la mer : un symbole de rivage où le temps ne serait que sable
De l’écume de nos cœurs qui ne faisaient plus qu’Un…
« Où le temps ne serait que sable » (d’après Magritte « La grande famille ») © Sofia V., BR/EPC février 2010
Je me lève
Camille
Je me lève cette nuit avec ton image dans la tête
À moitié endormie, je regarde par la fenêtre :
Le vent coule en larmes-prunes aux pieds de la lune…
Publié par