Les classes de Seconde du Lycée en Forêt vous invitent à une exposition exceptionnelle : « Paroles menottées : Écriture et Engagement« . Découvrez chaque semaine une sélection d’extraits présentés et commentés par les élèves d’après l’anthologie Écrivains en prison (Labor & Fides, 1997). Pour accéder aux parties librement consultables de l’ouvrage sur Google-livres, cliquez ici.
Chaque semaine, un ou plusieurs nouveaux textes : les articles seront progressivement mis en ligne tout au long de l’année… Cliquez sur l’image ou le titre pour accéder à l’article.
Les classes de Seconde du Lycée en Forêt vous invitent à une exposition exceptionnelle : « Paroles menottées : Écriture et Engagement« . Découvrez chaque semaine une sélection d’extraits présentés et commentés par les élèves d’après l’anthologie Écrivains en prison (Labor & Fides, 1997). Pour accéder aux parties librement consultables de l’ouvrage sur Google-livres, cliquez ici.
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Pour des raisons techniques, certains textes n’ont pu être insérés dans les précédentes livraisons.
Voici donc les derniers poèmes de l’hommage à l’écrivaine Marguerite Duras, par les classes de Seconde 7 et de Seconde 18 du Lycée en Forêt.
Cliquez ici pour accéder aux textes publiés le 17 octobre 2009. Cliquez ici pour accéder aux textes publiés le 30 septembre 2009. Cliquez ici pour accéder aux textes publiés le 16 septembre 2009.
En tournant les pages
par Valentin B. (Seconde 7)
En tournant les pages d’un livre
On écoute un peu l’ouverture du paysage
Céleste nocturne, ou quelque part à l’aube.
Une petite place pour l’Himalaya à gauche
Une grande place pour Monaco.
Quelques pages plus loin on découvre
Un drapeau italien
Séduit par un poisson rouge
Qui mange une pierre
Et déguste une glace chaude
À la fin du livre.
Surcharge explosive explosée
Qui se réincarne en colis surprise du samedi…
Autre livre : d’autres pages…
Et puis non j’ouvre le journal :
Un vulcanologue invente le temps,
Un hacker est trahi par des onomatopées,
Un manga a été oublié à la fenêtre de la Chine…
Une tempête
par Rodolf de T. et Amaury G. (Seconde 7)
Il traverse le pont obscur, le vent.
Même l’herbe blanche a peur
Son ombre écoutait la pluie
Couper les ailes du bonheur.
L’ouragan se poursuivait là-bas
Tel un morceau de musique…
Comme Athènes se remémorant…
par Seydi B. (Seconde 18)
Comme Athènes se remémorant
Puissance et guerres
Sa gloire d’antan,
Ma mémoire a tourné l’horloge directrice
Vers le lexique du temps.
Ce jour-là, j’ai nommé
La lenteur rapide
De la terre glorieuse, mais si petite.
J’aurais voulu parler
Des enfants enfermés
Dans la cage d’acier
Des soldats du ciel.
La tentation fut trop grande :
Les paradoxes s’éteignirent
À jamais : les mots se relevèrent…
Un amour qui était perdu…
par Déborah C. et Angélique M. (Seconde 7)
Pour seul bagage
par Estelle T. (Seconde 18)
Mon amour qu’éclairait le soleil couleur de blé
Me poussait à savourer chaque instant de paysage.
Ma vie n’est que passage
Je n’ai que mon cœur pour bagage.
J’aimerais tant courir jusqu’au voyage de tes yeux…
Aimer, briser, cœur…
par Diane L. (Seconde 18)
Aimer, briser, cœur
Grignoter, manger, grossir
Jeter le livre romantique.
Frapper, hurler, pleurer
Menaces, violences, peur
Un chagrin au hasard
Sur le trottoir.
Et puis la prison,
Portes qui claquent, testament
La vie se referme aussi :
Homme fini
Qui meurt triste
Sous le soleil meurtri…
La beauté du soir
par Antoine M.
Je navigue la voile au vent
Retrouvant parfois un sourire passé,
Au gré des temps,
Et sans jamais me retourner.
La beauté du soir
Avançant inlassablement
Et la sincérité de nos regards
Permettaient de nous retrouver…
Toi : apocalypse de ce monde
par Cheyenne M. (Seconde 7)
Mon regard jaloux n’était qu’amour triste
Dès que je t’ai rencontré.
Et puis, plus de nouvelles
Pas même l’eau du ciel sur tes cheveux.
Ton regard simple, rempli de mystère :
Mon cœur battait de pluie et de vent pour toi.
Pour toi mon cœur battait de ciel…
Un amour de collège passé dans l’oubli
Devenu amour de lycée : je ne cesse de te croiser.
Je ne pense qu’à toi,
Toi : apocalypse de ce monde !
La mise en ligne de l’exposition « Des mots égarés, une écriture du silence » est terminée. Tous les textes ont été publiés (mise à jour : mercredi 18 novembre 2009-23:50).
Pour des raisons techniques, certains textes n’ont pu être insérés dans les précédentes livraisons.
Voici donc les derniers poèmes de l’hommage à l’écrivaine Marguerite Duras, par les classes de Seconde 7 et de Seconde 18 du Lycée en Forêt.
Cliquez ici pour accéder aux textes publiés le 17 octobre 2009. Cliquez ici pour accéder aux textes publiés le 30 septembre 2009. Cliquez ici pour accéder aux textes publiés le 16 septembre 2009.
En tournant les pages
par Valentin B. (Seconde 7)
En tournant les pages d’un livre
On écoute un peu l’ouverture du paysage
Céleste nocturne, ou quelque part à l’aube.
Une petite place pour l’Himalaya à gauche
Une grande place pour Monaco.
Quelques pages plus loin on découvre
Un drapeau italien
Séduit par un poisson rouge
Qui mange une pierre
Et déguste une glace chaude
À la fin du livre.
Surcharge explosive explosée
Qui se réincarne en colis surprise du samedi…
Autre livre : d’autres pages…
Et puis non j’ouvre le journal :
Un vulcanologue invente le temps,
Un hacker est trahi par des onomatopées,
Un manga a été oublié à la fenêtre de la Chine…
Une tempête
par Rodolf de T. et Amaury G. (Seconde 7)
Il traverse le pont obscur, le vent.
Même l’herbe blanche a peur
Son ombre écoutait la pluie
Couper les ailes du bonheur.
L’ouragan se poursuivait là-bas
Tel un morceau de musique…
Comme Athènes se remémorant…
par Seydi B. (Seconde 18)
Comme Athènes se remémorant
Puissance et guerres
Sa gloire d’antan,
Ma mémoire a tourné l’horloge directrice
Vers le lexique du temps.
Ce jour-là, j’ai nommé
La lenteur rapide
De la terre glorieuse, mais si petite.
J’aurais voulu parler
Des enfants enfermés
Dans la cage d’acier
Des soldats du ciel.
La tentation fut trop grande :
Les paradoxes s’éteignirent
À jamais : les mots se relevèrent…
Un amour qui était perdu…
par Déborah C. et Angélique M. (Seconde 7)
Pour seul bagage
par Estelle T. (Seconde 18)
Mon amour qu’éclairait le soleil couleur de blé
Me poussait à savourer chaque instant de paysage.
Ma vie n’est que passage
Je n’ai que mon cœur pour bagage.
J’aimerais tant courir jusqu’au voyage de tes yeux…
Aimer, briser, cœur…
par Diane L. (Seconde 18)
Aimer, briser, cœur
Grignoter, manger, grossir
Jeter le livre romantique.
Frapper, hurler, pleurer
Menaces, violences, peur
Un chagrin au hasard
Sur le trottoir.
Et puis la prison,
Portes qui claquent, testament
La vie se referme aussi :
Homme fini
Qui meurt triste
Sous le soleil meurtri…
La beauté du soir
par Antoine M.
Je navigue la voile au vent
Retrouvant parfois un sourire passé,
Au gré des temps,
Et sans jamais me retourner.
La beauté du soir
Avançant inlassablement
Et la sincérité de nos regards
Permettaient de nous retrouver…
Toi : apocalypse de ce monde
par Cheyenne M. (Seconde 7)
Mon regard jaloux n’était qu’amour triste
Dès que je t’ai rencontré.
Et puis, plus de nouvelles
Pas même l’eau du ciel sur tes cheveux.
Ton regard simple, rempli de mystère :
Mon cœur battait de pluie et de vent pour toi.
Pour toi mon cœur battait de ciel…
Un amour de collège passé dans l’oubli
Devenu amour de lycée : je ne cesse de te croiser.
Je ne pense qu’à toi,
Toi : apocalypse de ce monde !
La mise en ligne de l’exposition « Des mots égarés, une écriture du silence » est terminée. Tous les textes ont été publiés (mise à jour : mercredi 18 novembre 2009-23:50).
« Il était tombé la tête en avant, étendu sur le sol, comme s’il dormait… »
Les arbres ont ici un éclat multicolore et doré ; les baies des sorbiers rougissent dans le feuillage. Des routes courent toutes blanches vers l’horizon et les cantines bourdonnent de rumeurs de paix, comme des ruches.
Je me lève, je suis très calme. Les mois et les années peuvent venir. Ils ne me prendront plus rien. Ils ne peuvent plus rien me prendre. Je suis si seul et si dénué d’espérance que je peux les accueillir sans crainte.
La vie qui m’a porté à travers ces années est encore présente dans mes mains et dans mes yeux. En étais-je le maître? je l’ignore. Mais, tant qu’elle est là, elle cherchera sa route, avec ou sans le consentement de cette force qui est en moi et qui dit « Je ».
_____
Il tomba en octobre mil neuf cent dix-huit par une journée qui fut si tranquille sur tout le front que le communiqué se borna à signaler qu’à l’ouest il n’y avait rien de nouveau.
Il était tombé la tête en avant, étendu sur le sol, comme s’il dormait. Lorsqu’on le retourna, on vit qu’il n’avail pas dû souffrir longtemps. Son visage était calme et exprimait comme un contentement de ce que cela s’était ainsi terminé.
Erich Maria Remarque, À l’Ouest rien de nouveau (Im Westen nichts Neues), 1929. Traduit de l’allemand par Alzir Hella et Olivier Bournac, Paris, Stock, Le Livre de poche, dernière page.
Le regard que porte le romancier pacifiste allemand Erich Maria Remarque (1898-1970) sur l’horreur et l’absurdité de la guerre est empreint de gravité. L’histoire se déroule pendant la Première guerre mondiale : Paul Bäumer, un jeune soldat allemand de dix-neuf ans, relate au jour le jour sa vie dans les tranchées, « uniquement occupée à faire le guet continuellement, pour se garder des menaces de la mort »… Le passage présenté est la dernière page : le récit, jusqu’alors à la première personne, s’achève de façon froide, anonyme et brutale sur l’insignifiance et sans doute la vanité de mourir sur le « champ d’honneur » : c’est dans l’indifférence la plus totale que s’éteint le héros, deux jours avant l’armistice ; son existence comme celle de toute « une génération détruite par la guerre » (*) s’achève sur la vision anonyme d’un mort sans importance « par une journée qui fut si tranquille sur tout le front que le communiqué se borna à signaler qu’à l’ouest il n’y avait rien de nouveau »…
Si vous ne l’avez pas encore lu, je ne saurais trop vous conseiller ce très beau roman : bien plus qu’un témoignage du front ou qu’un réquisitoire contre la violence, c’est d’abord un plaidoyer pacifiste sur la nécessaire fraternité entre les peuples. C’est aussi une réflexion poignante sur le tragique existentiel et sur l’absurdité même de la condition humaine. En ces journées de commémoration (le vingtième anniversaire de la chute du mur de Berlin, la célébration du quatre-vingt-onzième anniversaire de l’Armistice de 1918), le texte d’Erich Maria Remarque nous oblige à un nécessaire travail de mémoire face à l’oubli, aux blessures et aux tragédies de l’Histoire. Comment ne pas songer ici à ces propos de Jean Guéhenno dans La Mort des autres : « Je connais maintenant la définition de la guerre : la guerre, c’est la mort des autres. On ne la laisse durer que parce que ce sont les autres qui la font et qui en meurent. […]. Notre plus grand manque est de si mal nous souvenir. »
(*) Avertissement de l’auteur (« Ce livre ne prétend être ni une accusation ni un aveu. Il ne cherche qu’à parler d’une génération détruite par la guerre, même quand elle avait échappé à ses obus »).
Quel que soit votre niveau, il est impératif de vous préparer tôt aux épreuves de « Culture générale » auxquelles vous allez être confronté(e)s dans quelques années voire quelques mois à peine. Il y a peu, j’avais mentionné certains sites utiles ainsi qu’une courte bibliographie (cliquez ici pour accéder à l’article). Mais aujourd’hui, je vous invite à feuilleter (gratuitement et légalement grâce à Google-livres) les premiers chapitres d’un excellent guide de culture générale, rédigé sous la direction de Pierre Gévart (éditions L’Étudiant, Paris 2007). Certes, l’ouvrage n’est consultable qu’en partie, mais c’est amplement suffisant pour découvrir un certains nombre de notions qu’il vous faudra maîtriser de toute façon après le Bac. Si l’objectif premier de ce guide —comme beaucoup d’autres manuels de ce type— est de préparer prioritairement aux grands concours de la fonction publique, vous gagnerez à le lire afin de parfaire vos connaissances, d’approfondir certaines grandes notions et de mieux comprendre les enjeux culturels, sociétaux ou géopolitiques du monde contemporain.
Je ne saurais trop vous conseiller de parcourir (même brièvement) l’introduction de l’ouvrage et plus particulièrement les sections consacrées à la « dissertation de culture générale » (page huit) ainsi qu’aux fameuses « soutenances » orales devant les jurys… Ne manquez pas non plus la partie consacrée à la « lecture en diagonale » (page 15 et suivantes), très utile. En outre, dans les sections consultables du guide, vous pourrez découvrir nombre de notions : savez-vous par exemple ce qu’est « l’altérité » (page 22), ce qu’on entend par « l’aménagement du territoire » (page 26) ? Pourriez-vous expliquer les liens étroits entre l’architecture et la politique (page 31 et s.) ? Quelle définition de l’Art et des artsproposeriez-vous ? (page 33 et s.). Qu’est-ce que la bioéthiqueet quels débats entraîne-t-elle sur le plan moral et humain (page 52 et s.) ? Qu’entend-on par le terme de « bureaucratie » ? (page 60 et s.). Quelle différence y a-t-il entre le capitalisme et le libéralisme (page 62 et s.), etc.
Cliquez ici pour feuilleter les pages directement dans Google-livres
Mon conseil
Inutile de lire « en une fois » et « linéairement » toutes les pages : ce n’est d’ailleurs pas le principe d’un guide de culture gé. Plus utilement, prenez une notion au hasard et lisez l’article. Le mieux est de reporter sur un petit répertoire les points importants (définition, dates à retenir, auteur clé, citation, etc.) afin de vous constituer progressivement votre propre guide de culture générale. En même temps, cela vous entraînera à la synthèse (Bien entendu, ne notez sur votre répertoire que l’essentiel !). Dès que vous avez 10 minutes (une ou deux fois par semaine), faites ce petit exercice : vous verrez dans un an à peine combien vous aurez progressé !
Les plus curieux d’entre vous utiliseront Google-livres afin de rechercher d’autres ouvrages. Je vous suggère de cliquer sur ce lien pour aller plus loin…
Sans doute avez-vous remarqué ces derniers temps une inactivité tout à fait inhabituelle du cahier de texte en ligne. Sachez qu’il a été confronté à une tentative de piratage dont les raisons sont actuellement en cours d’analyse. Mais sans doute s’agit-il d’un pirate qui a réussi à s’identifier dans l’interface d’administration ou qui s’est introduit dans un serveur hébergeant le site… Avec la capacité d’accéder à plusieurs données ou ressources, en particulier la possibilité d’éditer ou de modifier certains articles, heureusement sans conséquence majeure. La raison tient au fait que plus un site est populaire, plus il s’expose à une visibilité sur la « toile » qui peut le rendre vulnérable. La situation devrait maintenant se régler rapidement. Merci de votre indulgence et de votre patience.